Serais-je atteinte d'une maladie qui m'accable de mots (maux) !

Cette fois-ci, une lettre change dans un mot pour en donner un autre au gré d'une tranche de vie à vif !

Un matin, un fier marin

Sous un ciel couleur miel

Est arrivé et s'est arrimé

A mon radeau avec son râteau.

"C'est un pillard, je vais monter sur le billard !"

Mais j'ai pris un lent vent dans une dent,

Car tout comme les filles jouent aux billes

Ce garçon, plutôt beau gardon,

Ne dansait pas si mal au bal

Et ce malin, de câlin en câlin

M'a pris par la main et pas en vain

Tenant la ligne, très digne

Il n'y avait rien à dire

Et pour le bien ou le pire

Nous avons tissé un lien. Tire !

Depuis ce jour, on fait un tour

Plusieurs fois par mois

Sur cette moto gagnée au loto.

Ce mari a fait le pari

De se loger à mes côtés, de bien se lover

En abandonnant bateau et râteau .

On se délecte l'un de l'autre et je détecte

A son toucher que sans loucher

Si ce grand géant de moi est loin : c'est le néant !

Alors resserrant la ceinture, je dessine en peinture

Un bouquet de fleurs que j'arrose de mes pleurs

Afin qu'il me reste et loin de cette peste

Qui telle une chenille s'accroche à sa cheville

Ce n'est pas ma sœur, je ne la porte pas dans mon cœur

Alors jusqu'au bout quel qu'en soit le coût

Que je la morde ou l'attache avec une corde

J'garde mon loup de mer et darde mon coup de fer !