Hier je suis allée chez le docteur, elle était africaine. Puis à la pharmacie, c’est une antillaise qui m’a servie. Enfin à la vinerie, le caissier était anglais.

Il est vrai que nous vivons dans un monde cosmopolite. Qui n’a pas une voisine de palier venant du Chili ou d’origine indienne ou encore un concierge pied noir marié à une irlandaise.

On discute souvent avec le gérant de l’épicerie du coin d’origine vietnamienne. Le chef cuisinier du snack du bout  de la grande rue est italien et son commis vient d’Amérique du Sud.

Au vidéoclub, le propriétaire est russe et son vendeur est chinois. L’infirmière de l’école est née au Canada et le directeur est hispanique.

On pourrait poursuivre ainsi en énumérant de nombreuses nationalités, dans des métiers divers et variés.

Tous ces gens, loin de leur patrie d’origine ou de naissance, gardent avec eux leur us et coutumes qu’ils partagent avec leur entourage tant familial, privé que professionnel. Sans pour autant être en perte de repères et d’identité, ils sont des citoyens libres et heureux au sein de leur patrie qui n’est pas forcément celle qu’ils ont choisie. Cela crée un mélange de valeurs, de culture, un pluralisme dans une société régie par des normes communes.

Que j’aimerai "cosmopoliter", parcourir l’univers, découvrir d’autres horizons tout en partageant mes pensées et valeurs. Être un individu qui au gré de ses errances ne soit étranger nulle part. Être transnationale, me sentir chez moi partout et peut être à terme en aucun lieu car juste terrienne, intra-terrestre.

Nous serions tous des habitants de la Terre, nous serions des Terriens, citoyens d’une même nation, un pays universel où règneraient tolérance et respect, paix et amour.

Et en cherchant un peu partout, chacun de nous a une petite part de quelqu’un d’autre portée par notre hérédité.

On vient d’ici, on nait là-bas, on rit ou pleure, on vit ou meurt au Sud, au Nord, à l’Est, à l’Ouest.

Au final je serai moi

Moi seule parmi tant d’autres

Une pièce d’un tout

Indispensable irremplaçable

Un grain de sable avec d’autres

Sans qui la plage ne serait pas

Le mot d’une phrase d’un chapitre

D’un long roman en plusieurs tomes

Sans qui l’absence changerait tout

Sans pour autant changer le sens.

A vous tous Citoyens Terriens

Transnationaux, intra-terrestres

Vivaient heureux en partageant

De votr’ mieux votre humanité !